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Le cap numérique du groupe Bayard

Il y a eu l’appli médiatisée et remarquée d‘Hervé Tullet. Il y a eu des applis issues des magazines du groupe, Milan ou Bayard. Il y a depuis longtemps Bayard Kids, l’univers Web des héros Bayard réservé aux abonnés presse.

Mais cette fois Bayard prend un tournant bien plus large. Le groupe prend le cap du numérique pour se positionner comme un tiers de confiance auprés des parents, particulièrement inquiets de la navigation sur le Web de leurs bambins, et comme marque forte de la lecture numérique jeunesse.

 

L’arrivée de BayaM

 
« On a lancé Bayard Kids il y a quatre ans. Avec ses 300 000 comptes créés, nous avons acquis suffisamment d’expérience pour 
proposer une offre plus large, qui n’est plus réservée aux seuls abonnés Bayard. Une offre Milan et Bayard, baptisée BayaM« , explique Damien Giard, directeur du numérique chez Milan et éditeur de  BayaM. Bayards Kids va ainsi se fondre dans l’offre BayaM.

BayaMBayardPour avoir accés à BayaM, ouvert à partir du 17 janvier, il faudra télécharger gratuitement une application sur le site – avec possibilité de créer un profil personnalisé par enfant. Et pour avoir plus de contenus, un abonnement de 3€ (pour les abonnés du groupe) ou 5€ mensuels est proposé.

« Avec Bayard Kids, nous avons étudié l’évolution des usages et observé pourquoi, à un moment donné, un parent prend la décision que l’écran peut être apporteur de positif. Nous avons également eu le temps de confirmer le business model et nous savons désormais économiquement vivre des activités numériques« , explique Cédric Naux, directeur du développement numérique chez Bayard Jeunesse.

BayaM se positionne avant tout comme un navigateur sécurisé. Les 3/7 ans retrouveront leurs héros, des activités – coloriages, ateliers, histoires, dessins animés – et une navigation web sécurisée et programmable en temps.

Pour les 7/13 ans, BayaM proposera surtout un moteur de recherche sécurisé, un guide pour se lancer sur le Web, et des parcours découvertes, ludiques mais aussi liés à l’année scolaire en cours.

 

Le lancement en février d’un J’aime Lire Store

 
Cette application prévue uniquement pour l’instant sur l’Apple Store, est en fait une librairie numérique, présentée sous forme de rayons de livres.

A l’intérieur seront proposés à l’achat des romans interactifs, des guides pour les parents et un catalogue de contenus numériques. La base de cette offre : les histoires de la collection J’aime Lire et Mes premiers J’aime lire, de Bayard, et les Histoires pour les petits de Milan presse, qui seront positionnés entre 3,59€ et 3,99€ à l’achat.
Au lancement, 18 titres seront accessibles et 3 guides sur la lecture à destination des parents. « On retrouvera ensuite chaque mois les nouvelles histoires issues des trois titres de magazines. Mais aussi des jeux complémentaires aux histoires« , précise Cédric Naux.

On est face à de nouveaux changements de ligne et les frontières cette fois entre presse et édition s’effacent : la presse jeunesse se met – Bayard n’est pas le seul dans cette optique – à publier des « livres » sous forme d’applications. C’est la marque ici qui compte, et surtout celle de J’aime lire, forte de plus de 2 millions de lecteurs mensuels.

Le groupe, fort de cette marque, entre dans une stratégie plus large de diffusion. Le store de livres accueillera d’autres éditeurs jeunesse – des premiers contact sont en cours selon les représentants Bayard.
L’édition jeunesse a besoin au plus vite de garder sa place de faiseurs d’histoires – ce n’est pas La souris grise qui lui dira le contraire ;-). Il est plus que temps pour elle de s’organiser et de se rallier. 
Concrètement, l’application va proposer trois catalogues, le coin des petits pour les 3/5 ans, les apprentis lecteurs 6/7 ans et les fans de lecture 7 ans et plus.

Du côté du mode de lecture, le texte se consultera de bas en haut, même dans la version iPad.On étudiera avec intérêt quel éditeur rejoindra ce projet. Une version Android du store est également prévue mais Bayard, comme tout éditeur, studio et développeur, se heurte aux mêmes problèmes : des difficultés techniques d’adaptation sur les différents supports de consultation sous Android, des clients finaux particulièrement habitués au gratuit et un risque de piratage des applis trés accru.

Au delà du cambouis technique, voilà de belles idées numériques pour démarrer l’année.
Bayard entre sérieusement dans la bataille. A qui le tour ?

3 réponses
  1. florence dit :

    il y en a assez que tout soit développé pour ipad et compagnie! penser à Android c’est bien mais j’ai acheté une liseuse (kindle) pour le confort de lecture et oh surprise il n’y a rien pour les jeunes enfants en français! merci de pender à tout le monde!

    • La souris grise dit :

      C’est la grande limite des livres numériques jeunesse : la multiplicité des formats qui empêche si on n’est pas équipé d’un support ou d’un autre d’y accéder. J’espère que les attentes des lecteurs (des formats unifiés) seront au plus vite contentées. Il commence à y avoir une offre de livre Enfant au format ePub mais ce n’est pas le format du Kindle…

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